y'sont beaux, y'sont chauds !
Poème 1 :Dans ton cul. (titre raffiné)
Le ciel est un ruban que les oiseaux déroulent, chaque matin, contre le plafond de mes yeux bleus, le poster d'une star de rock, DIEU, crucifiée dans la barbe à papa, corbeau malheureux qui signe en times new roman pour faire sérieux. Mon horizon n'est qu'un paillasson dans ses yeux de terre. Son ciel est à l'envers, il pue la merde les humains les machines l'impudeur
La mâchoire serrée DIEU me jalouse
C'est merveilleux
Poème 2 :Rade
ici sur le ciel
on lace les grues
aux souvenirs
de la rade et
des éclats épars
de brume
font sonner
la lune
de cors
quelque part
se fond le soir
aux coques
noyées des dunes
comment était sa voix ?
d’où venait-elle alors ?
du ciel ici
on dit adieu aux étoiles
en se soûlant de gris
on mange entière
l’abondante poussière
de la nuit
sais-tu encore le nom
du Jardin des Explorateurs ?
et son odeur sa vie
la façon qu’avait la terre
d’être grouillante
d’ombres noires ?
ici le ciel
est une mâchoire
close sur la pointe
de la géographie
il s’y pose
à l’envers
la ville
rieuse et nue
te souviens-tu
de l’âme-merveille
des lumières du port
du cœur sérieux
de l’île longue
où je m’étais tu ?
Poème 3 :.
Poème 4 :Le ciel
Le ciel avale sans peine
Il ne laisse que corps
Tels, merveilles simples
Sommes encore touchés de plein fouet
Sachons en accepter la surface dure
Il remue un peu toujours
De son sérieux, nos vastes imaginaires.
***
Si je l'épouse souriante
Je vois dans la nuit qu'il dissipe
De ses embruns bribes étoilées
Terrible, l'appât à son œil
Immense, ce drap à nos mâchoires
Sans fracas à leur monde.
Poème 5 :Ta mâchoireJe suis sous les étoiles
Perdue en ce moment
Et la même note claire
Résonne infiniment
Qu'on pardonne à la chouette
Son cri le soir venu
Comme à mon cœur idiot
D'avoir si près tenu
Ton visage au long cours
Et à la voix perdue
Mon beau visage sérieux
Où les eaux se déchirent...
Tu penses aux écritures
A toutes les merveilles
Au grand trésor sauvage
Ton cœur serti de bois.
Poème 6 :comme au printemps le soleil saigne
et que l’envie me prend
d’y mordre
car je le sais blessé
dans la mâchoire immense d’un ciel féroce
j’ai mordu moi aussi
dans la chair d’un citron rond
et son sang perce
mes lèvres d’hiver
rieuses et gercées
d’avoir tout embrassé
comme au printemps le soleil danse
entre les dents blanches
d’anges éparpillés
j’ai dansé moi aussi
sous le ciel sérieux
d’un unique pouls d’amoureux
comme au printemps —
ah vieux printemps…
est-ce merveille
que de te vivre encore
tous ces miracles répétés
ces oiseaux revenus
puisqu’on revient de tout
et ce ciel de vinyle
ce ciel qui ne bouge pas
et qui pèse
ce chien de ciel
qui nous revient toujours
comme au printemps le soleil geigne
Poème 7 :mammamamoeHier j'ai bu
bu
et bu encore
deux trois
sans doute plus.
J'étais de ceux qui ont besoin de boire
pour comprendre qu'ils sont mortels.
Jamais je n'ai su attendre
jamais je n'ai su dire jamais
sauf hier.
J'avais cette envie et cette peur
de me dire qu'il n'y avait rien autours
tous étaient morts
et me regardaient arriver.
Une m'a dit alors :
je suis le feu
le vent qui jamais ne te touche
et le ciel qui te regarde
dans ta médiocrité.
La merveille du temps retrouvé
la peur que m'inspire l'écriture ;
si grandiose, si sérieuse
mais si fausse
avec ses dents jaunies
ses os craquelés
et sa mâchoire tombante.
Poème 8 :Greffeassez de poésie
la peau fissurée
et le ciel qui se vide
Quel fou es-tu
venir t'y briser la mâchoire
C'est quand ton mépris
s'allume
le soleil vermoulu
qui cogne
qui cogne sur
nos vingt centimètres
de différents
et greffé peau contre peau
un souffle blotti
personne pour le voir
Personne pour croire
à mon sérieux
quel sérieux
il fait froid
je mange des merveilles d'automne
tant qu'il reste
un quignon de ciel
pour y perdre
tous nos adieux
Vous avez jusqu'au 15 février pour m'envoyer vos votes (classement) et commentaires (signés si vous le désirez) par MP
(oui j'ai pris la voix d'une dame connue dans le milieu des concours...)
Bisous à vous