Coucou, voici les poèmes de cette nouvelle édition
J'espère que vous serez nombreux à voter ! Je ne fixe pas de date butoir: envoyez moi vos classements et/ou commentaires quand vous avez le temps
Bisous d'été
Poème 1 À un ami :J'ai rencontré Gavroche
sur la place Pompidou
un Poucet
l'après midi
auquel j'aurai voulu dire vous
Aux airs de cheminots
La rencontre avait l'air d'un autre temps
elle aurait été faite pour un autre lieu
Une barricade ou un marché aux puces.
J'ai tenté de nous perdre
mais il avait fallu
Que le chemin me retrouve dans le creux de sa paume
les rues
Notre Dame lovée comme une odalisque
une Carmen vieillie fanant sous ses dentelles
nous regardions passer les fous
à mes côtés le gars accordait d'autres caricatures
son pas menu fit rire le pavé
de nous voir
simplicité
heureux passants
la Seine laconiquement
paissait la ville
charriait des psaumes
offrait ses suicides
Et toi
mon ami tu avais un drôle d'air
des oeillades plein les poches
et les joies fatiguées d'une digne misère.
Poème 2Poème 3le bonheur c'est
une force
c'est ce qui reste
ce qu'on n' -
attrape qu'avec douceur
ce qu'on
perd
dans la cendre
le bonheur peut fuir
et se retrouver, habile -
coureur, dans le fossé
dans la
plate-bande, géranium,
coquelicot
lilas
(toutes les
douleurs)
(tou -
- tes les fleurs)
le bonheur est une
force,
Poème 4BilletMon amour, posais-tu tes mains pour l'y devenir
Plume-
Calame ton tors d'où je n'ai qu'un souvenir
Trait-
Encombré et galopé mords dis
Ai-je assez fui la lueur ?
Ellipse tâchée grandissante
J'ai toujours aimé l'antre et le propos
Vos plaies et votre cœur, pour leur douceur
A vous aimer encore je perdais simplement de ne vous avoir.
Poème 5J’ai laissé la porte ouverte
entre si tu y tiens.
Dans ma maison la nuit est toujours assise à la table. Le jardin ouvre grand ses bras pour elle et très lentement l’enserre. Dans les coussins profonds placés sur l’herbe, on ne voit que le ciel, qu’il nous écrase. Ma mère, ou seulement son corps, se baigne nue, après le soleil, et je l’accompagne. Pour la toute première fois belle, quand l’eau, délicatement, se saisit de moi et me manipule, tire comme un arc les muscles de mes cuisses.
Sur mon bras, trois grains de beauté que j’aligne d’un doigt — et les nœuds défaits de mes épaules : voilà mon armure de nuit. Viens, je t’apprendrai tout cela. La chambre est petite et les murs ne sont plus blancs depuis longtemps (mon cœur non plus) mais dans mon sommeil parfois quelque chose se glisse le long de mon flanc
est-ce toi ?
C’est une chose légère et fraiche qui écope des baisers de pluie sur mes yeux. Au matin, elle ne laisse qu’une couronne de feuilles de laurier que je porte comme si j’étais reine de toute la rue. Peut-être le serais-je vraiment si tu passais la porte.
J’ai chanté toutes les chansons que je connaissais pour que tu reviennes. Dans la maison, j’ai ouvert
les volets les portes la baie vitrée les lits
les draps sentent encore la lessive
mon cœur aussi
Je suis toute neuve de mon bain de la veille. J’ai lavé la ville de mon corps. Sous mon pullover orange je suis encore nue
viens, cela fait si longtemps que j’ai oublié ton visage,
tes manières,
ta langue maternelle,
tes gestes,
jusqu’à ton nom
J’ai oublié si fort.
Je t’appelle
hé-ho-petit-hé-dis-viens
ma maison est si belle
retrouves-en la route
Poème 6Le bonheurje suis triste
je suis triste
je suis triste
je suis triste
valentine me manque
car c'est un poème de louis
dans un poème de louis:
soleil cigarette vent
lexique comme un petit village
où l’on se salue matin
allant chercher le pain
pas trop cuit des évènements
VALENTINE EST ELLE REVENUE ?
SCOUTI SCOUTANT,
NONCHALAMMENT
et nique sa mère le thème
car valentine
me manque
dans ce poème de louis tristou
tristou de louis, louis tristou
ouhou
mais quoi qu'on fasse il est temps
de conceder à... (insérer ici une obligation)
aussi je prends :
clefs, téléphone, cigarettes, habitudes
herbes ébouriffées
chacune de son côté