Quel livre embrassez-vous en ce moment ?

l'homme sans qualités
c'est très fort dès les premières pages
le style est très chargé mais si bien maîtrisé

ah enfin tout le monde devient raisonnable


hihihi

j'ai peut-être un peu fait ma propagandiste auprès de bisoumari en lui prêtant de force Notre-Dame-des-Fleurs

Le tunnel d'Ernesto Sabato

Sabato a des odeurs communes à Miller et Gombrowicz, j'ai bien aimé
mais je reste un peu sur ma faim du coup j'enchaine avec Héros et Tombes

Gombrowicz avait raison : Heros et tombes aura sans doute, aux yeux de la critique moderne, le défaut d'être trop séduisant, trop passionnant. Quand à moi, je ne suis pas entièrement d'accord avec l'opinion qui prévaut dans les cercles littéraires et selon laquelle toute oeuvre moderne se doit d'être avant tout mortellement ennuyeuse.
Examinons, non sans méfiance, ce roman d'Ernesto Sabato, qui appartient à un genre des plus suspects : celui des romans dont la lecture se termine souvent à quatre heures du matin.

4h42

hihi oui
je suis bien moins raisonnable que Gombrowicz, j'ai terminé après

Phèdre, et c'était beau.

Les deux Charlottes vont être ravies, j'ai commencé Gros-Câlin !

Trois femmes, Musil

des nouvelles mais alors QUELLES NOUVELLES
rilke qui raconterait des histoires. j'ai un nouveau paysage dans la tête et il risque d'y vivre longtemps

Лирическая a écrit:

Les deux Charlottes vont être ravies, j'ai commencé Gros-Câlin !

Oh, Bizoufaé, j'y jetterai un coup d'oeil dans ce cas

Лирическая a écrit:

Phèdre, et c'était beau.

Les deux Charlottes vont être ravies, j'ai commencé Gros-Câlin !

Tout ce message mérite une forêt de fleurs :

Je relis deux récits.

Le premier est un roman, soit The Age of Innocence d'Edith Wharton, qui fait un peu penser à Henry James en ce qui concerne le point de vue narratif (pour ceux qui connaissent). Y'a des passages de folie, quand même. Par exemple, cette description de Madame Manson Mingott au début quatrième chapitre :

Citation :

The immense accretion of flesh which had descended on her in middle life like a flood of lava on a doomed city had changed her from a plump active little woman with a neatly-turned foot and ankle into something as vast and august as a natural phenomenon.

Ce livre est d'une violence inouïe malgré les bonnes manières et les fleurs. C'est plutôt fort.

Sinon, je me retape une nouvelle de Theodor Storm, à savoir Immensee (signifie « lac aux abeilles »). Le rapport au temps est intéressant. C'est sympathique. Y'a des fraises sauvages et une histoire d'amour qu'on vit pas, probablement par peur d'avoir à voir flétrir ses souvenirs (petite larme que mon oeil ravale; quel con, quand même, ce personnage). Je préfère de loin Der Schimmelreiter (L'homme au cheval blanc), mais c'était pas au programme.

L’Écume des jours de Vian. C'est sans doute plus lui qui m'embrasse que lui. C'est étrange, curieux, je ne sais pas encore si je trouve ça génial ou... je ne sais pas.

j'ai découvert grâce à une chouette faé le finlandais Holappa et ses Mots Longs qui méritent plein de tant tout y est d'une simplicité et d'une justesse.
(on s'en délecte divinement avec Värttinä et les campagnes gelées qui défilent depuis le train
mais ça se lit aussi très bien aussi au milieu de la nuit sous les draps)

Oh les Mots Longs de Holappa (ça me manque, il faut que je m'y replonge).

Je lis Notre-Dame-des- s

Estherluette c'est vraiment très drôle, senscritique m'espionne : en-dessous de "toi" lit notre dame des fleurs, il y avait déjà le petit encadré pour commenter...

Holappa

j'ai lu LES INCERTITUDES DU LANGAGE de jean paulhan par l'entremise de l'amourmou
c'est très drôle et c'est la retranscription d'un entretien radiophonique dont on peut trouver le début ici :




qui se double d'une drôlerie un peu moins littéraire : la voix de j.p. est à mourir de rire.


MOI JE SUIS DU PARTI DE CEUX QUI VEULENT S'INTÉRESSER À VOUS : EXCUSEZ MOI.

l'intervieweur n'est pas en reste, mais paulhan le fait plus éloquent qu'il ne l'est.

ha ha ha oui, sa voix est trop marrante
merci du partage

c'est trop drôle (pas que la voix)

c'est avec un certain enthousiasme que je vais lire tout ce qu'il a fait

l'amour fou - breton
je n'ai pas trop accroché
j'ai trouvé qu'il en disait beaucoup pour pas grand chose et puis c'est très analytique (ma déception vient peut être seulement de ce que j'avais imaginé avec un tel titre)

l'opéra de la lune - prévert
c'est tout mignon comme conte. Les illustrations sont très belles

"David Foster Wallace, l’un des meilleurs écrivains américains des trente dernières années, est encore très peu connu en France. Une traduction en français de son roman principal, Infinite Jest, publié aux États-Unis en 1996, mentionné par Time dans sa liste des cent meilleurs, devrait paraître aux Éditions de l’Olivier en janvier 2015."
AH !!!!!

Dans la ville des chasseurs solitaires, Spanbauer
quelle chanceuse je suis !