Agitations

Agitations

la flemme de corriger mes textes partout. sur je uniquement.

"Je désespère d’un jour apprendre à écrire des vers libres. C’est-à-dire que j’ai beau commencer quelque chose, sans rimes ni métriques je me perds : j’ignore quand j’ai fini, et je barbouille jusqu’à la destruction."

tu devrais faire ça

tu es un peu trop optimiste sur ma capacité à détruire joliment un poème

j'ai suggéré aux hautes instances que l'on te bannisse pour misogynie

Je suis déçu que tu ne saches pas me lire.

si éè je sais te lire
mais l'homme et la femme sont les mêmes choses

(:

hérétique

c'est très dommage que dans toutes ces réflexions ton orgueil ou ta rigolade viennent toujours tout ruiner. Car tu as le sens du phrasé, mais tu vises toujours très mal.

je suis forcé d'être grotesque pour écrire ; orgueil je ne sais pas si tu l'entends dans le sens d'ambition ou de prêcheur, je ne suis orgueilleux que par ambition et nullement prêcheur parce que je n'ai pas la force de m'adresser à ceux qui ne seront pas convaincus.

je te citerai cioran enfin :

Spoiler:

non le ton prêcheur ne me gêne pas. C'est plus cette voix qui vient presque systématiquement pour désamorcer le début de ton propos. Tu es comme paralysé par cette envie que l'on te prenne au sérieux et en même temps d'y échouer. Enfin quelque chose dans ce genre là. Deux choses qui s'opposent en tout cas.
Tes texte sont loin d'être mauvais. Mais ils pourraient être beaucoup mieux en changeant pas grand chose. Ce quelque chose qui ferait qu'ils demanderaient à être écrit de nouveau en entier

bisoumari a écrit:

Tu es comme paralysé par cette envie que l'on te prenne au sérieux et en même temps d'y échouer

oui, il y a de cela ; mais je crois que c'est un peu ce que je cherche, je le vois comme une épreuve à faire passer, un test qui une fois accepté permet de s'en dégager, parce que justement être trop sérieux m'afflige et ne pas l'être aussi, et le grotesque m'est le seul moyen d'atteindre une certaine justesse ; sans cela je craindrais de n'avoir "aucune identité"

en tout cas merci pour ce commentaire (:

j'ai supprimé le petit préambule en italiques - j'abuse peut-être de certaines formules excessives et, en effet, non essentielles. il faudrait, il faudrait que je sois un peu plus raisonnable, peut-être, mais c'est une résolution que je me sais déjà incapable de tenir

En fait je ressens exactement la même chose que bisoumari mais je n'avais pas su l'expliquer aussi bien que lui. Tu sais écrire, mais quoi écrire et comment, c'est plutôt la question maintenant

C'est curieux ce que tu dis là parce que justement, je considère qu'il m'a souvent manqué un sujet pour écrire, et que dans les rares cas où j'en tenais un, il m'a encore manqué la solution pour le dire, si bien que je n'étais presque jamais passé au travers des dilemmes "quoi écrire et comment ?" - peut-être une poignée d'exceptions, qui relevaient de l'exceptionnel.
Je crois que j'atteins dans ces fragments la forme la plus aboutie de structuration de ma pensée, qui solutionne les deux dilemmes d'un coup ; je pose le mot sur l'étrange et l'impalpable, je circule en moi-même avec une clarté inédite, je capture l'essentiel et rejette le superflu - mais c'est peut-être, justement, dans ce rejet du superflu que vous voyez encore des limites, un inaboutissement perfectible, un lieu de faiblesse. J'ai le sentiment d'y atteindre malgré tout une justesse personnelle, ou à défaut de l'effleurer, de toucher au but. Là où je suis un peu déçu, c'est que c'est un peu dans le coeur même de mon inspiration que vous pointez finalement ma plus grande faiblesse, cet élan "grotesque".

Bref : Science avec patience