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bisous glacés
Poème 1
Pan panSentant par les airs que le temps amenait
Sente aux pâquerettes
Je t'aimais un peu, peu, beaucoup, coup, passionnément, toujours, à la folie
Puisque sans façon
De un sont deux et trois
La belle robe so Valentine
Aussi belle que Valentine
Paziphasée au milliardième
Joliment assurée et portée
Justement placée sous notre manteau
Marine au quotidien quota Esterne
Brillantes telles Obsidienne
Caperucitas rosas
En croisement de volets
Meurtrières en faction d'où
Je n'ai pu oublier votre horizon sacré et les plis que comportent leur mobile origamique.
Poème 2
oecuménismevalentine, ma copine
pazifaé, mon amie qui fédère les aménités
valentine, une étoile dans les cieux
pazifaé, une résidente de nanterre
valentine, quatorzième arrondissement
pazifaé, 92i
rien ne touche comme ces paysages choisis
ainsi qu’un trench zadig & voltaire
collines sûres, blés coupés
comme la parole par les HSBC
l’amour ne se couche pas dans les banlieues
rubans passés autour des hanches
décors égaux de nos dimanches
paris égréné, de saint-lazare à plaisance
valentine, mon amour
pazifaé, je t’aime bien
valentine, chamane
pazifaé, maitresse d’école dont la bonté n’a d’égale que l’exigence ainsi qu’il convient dans notre méritocratie républicaine
, (virgule) VOTRE féminité brille dans le ciel
FOYER qui ne s’éteindra jamais
un boudi passe : feu FOLLET
FAITES un voeu
1. c’est le jour qui nait
2. voici le mois de mai
Poème 3L'hiver hâtif est un secret
toujours ancien
Au cœur le froid est fleur
bien étrange
Valentine en sa langue porte
les noms intacts de l'hiver
Mais plus rien déjà ne sonne
au bois des jours anciens
Dîtes nous dîtes nous
Mère de l'heure
Viendra ne viendra pas
Votre absence
Poème 4Valentine n'avait pas l'air faroucheChaque nouvelle journée, après avoir néanmoins rehaussé d'un ou deux ton(s) la couleur de ses lèvres, Valentine s'en allait par le premier train. Ses journées s'étiraient au rythme de balades dans les Hauts-de-Seine: c'était là lieu de prédilection de ses foulées. Chaque expédition était par rapport à la balade de la veille l'occasion d'originalités et de variétés, dépendant des pensées de demoiselle cheminant, et des temps de repos qu'elle s'accordait lorsque quelque chose semblait soudain retenir son attention.
Valentine avait l'intérêt volatile: quand elle n'occupait pas son esprit à recenser consciencieusement toute technique de chapardage dans son cahier d'écolier, elle dressait des études sur le sujet sensible de la production de croque-monsieurs par des jeunes filles bien d'aujourd'hui.
Valentine n'avait pas tant d'animosité, si ce n'est pour ces messieurs dont elle aurait bien croqué l'orgueil. Parée de ses peintures de guerre, elle serait montée au créneau sans pudeur, et avec témérité. S'imaginer l'héroïne de sanglantes échauffourées la grisait: quelquefois même, elle grimpait le long des branches d'un chêne pour crier haut et fort qu'elle avait l'humeur énervée.
Mais pas si farouche, Valentine trouvait son avantage à être fille d'ève. Partout où elle allait, elle ne voyait que des sœurs, et jamais n'avait rencontré chez les jouvenceaux d'amitiés si soudées. Alors, au gré de ses flâneries, elle allait rendre visite à ses amies, dont elle buvait paroles et alcools. De nature parfois timorée, Valentine ne parvenait pas toujours à échanger, alors elle réservait ses discours à plus tard, et attendait sous les pins que l'orage passe.
Valentine n'était certes pas Valentin, mais elle était une Valentine forte. Suivant des cours de chamanisme option ensorcellement, elle avait le projet de faire du monde un lieu où les sujets demeureraient libres et bienheureux. Dans ses rêves, elle allait vers un monde toujours plus harmonieux où elle se faisait guérisseuse des âmes fatiguées, aux afflictions bientôt pansées par des remèdes dont elle seule avait le secret.
Ses chimères ne manquaient jamais d'ardeur. Mais, encore néophyte, elle patientait en menant sa vie comme elle l'entendait. Et chaque nouvelle journée, Valentine s'en allait par le premier train.
Poème 5Sans titre.je n’ai pas la
simplicité
des lys, des
amarantes
(je les caresse)
du sexe
de l’absent,
des choses intactes
le crépuscule est de pierre
non! je suis
le temps sur une main douce
et forte (la douceur
est une image)
et si je soupire
de n’être
que ça,
être autre chose serait une ruse
un beau mensonge.
(la nuit éclate
douce
-ment
en faux semblants)
Poème 6Toi
perdue dans le feuillage
la proie d'un beau nuage
tu es la feuille et tu trembles
la couleur écarquillée fi de l'automne
longtemps en nous, tout résonne.
Je veux
que tout soit accepté,
laisser passage aux fées
c'est la cérémonie, au fond, du thé
lourdes feuilles à déchiffrer
symboles bizarres fil de l'épée.
Toi
la proue de tout mirage
légers les cœurs-en-cage
fée de l'aube et du silence
cinéma où cœur se lance
poème inachevé.